Après Uyuni, nous revenons sur Potosi que nous avions délaissée par manque de temps. C’est une grande ville coloniale, située à 3800 m d’altitude. Elle est dominée par le Cero Rico (la montagne riche) qui culmine à 4824 m.
Cette montagne est un gigantesque gisement d’argent, avec un minerai très riche. Elle a créée la richesse de la ville et maintenant que que la mine est quasiment fermée, la ville à un peu de mal à s’en remettre. Le seul moyen qui reste pour finir d’exploiter le minerai est de faire une mine à ciel ouvert , ce qui détruirai la montagne et pour l’instant les boliviens ne semblent pas s’y résoudre. Mais parions que l’attrait de l’argent les feras sans doute dans l’avenir changer d’avis.
Nous n’irons pas visiter la mine bien que cela soit une activité très prisée car elle est située à 4800 m et l’on descend de 450m à l’intérieur où la température avoisine les 45°C. De plus j’avais déjà au Canada visité une mine d’or. Les conditions de travail ici sont encore les mêmes qu’au 19ème siècle pour les quelques mineurs qui continuent, au péril de leur vie, l’exploitation.
La ville de Potosi est très sympa avec de grands espaces, de belles bâtisses d’époque, de grands parcs.
Magique, il n’y a pas d’autres termes. Notre véhicule , un Toyota Land Cruiser de 1999 équipé d’un gros V8 essence de 4,7L de cylindrée, en parfait état malgré les tours qu’il enchaine à longueur d’année.
Notre guide, Elvis, natif d’Uyuni qui a été pour beaucoup dans l’extrême réussite de notre tour. Nous n’étions que deux car nous avions choisi de faire un tout privé et bien nous en a pris. C’est un peu plus cher mais quel confort et surtout quelle visite.
Environ 1000 Km de pistes, plutôt bonnes, pas 1 km de goudron.
Le premier jour nous commencerons par le cimetière des trains d’Uyuni. Vision un peu fantasmagorique de dizaine de locmotive et de wagon abandonnés en plein désert. Puis nous traverserons quelques hameaux ou Elvis nous laissera nous promener et ensuite nous rejoindrons nos première Laguna avec petite randonnée à la clé pour les atteindre. Nous aurons ainsi l’occasion de voir nos premier Viscacha, sorte de lapin à longue queue qui saute à la manière d’un kangourou et nous verrons aussi un autruche sauvage. Nuit dans un hotel spartiate ou l’eau était brûlante.
Pucon,
Depuis le 15 Mars nous sommes bloqués à Pucon. Confinés ne serait pas le mot exact car nous avons toujours eu le droit de nous balader en ville ou dans la campagne environnante. La ville est agréable . C’est une petite ville balnéaire l’été et une petite station de ski l’hiver située au bord d’un lac et dominée par le volcan Villa Ricca est ces 2852 m.
La ville a été très peu touchée par le Covid 19. Au début les gens étaient un peu méfiant devant ses étrangers français vivant dans la rue. Un voisin nous a malgré tout offert de pouvoir faire le plein d’eau très rapidement et nous en profitons toujours. Un autre nous a proposé l’électricité mais nous avons décliné l’offre dans un premier temps et sommes restés 6 semaines en autonomie électrique totale.
L’hiver approchant et le soleil n’étant plus suffisant nous avons alors changé de place pour nous garer devant chez la personne qui nous avait offert l’électricité. Depuis nous sommes tout confort, ayant eu la bonne surprise d’avoir une chaudière gaz et électricité. Nous avons donc l’eau chaude en permanence et le chauffage électrique.
Pour la WiFi, pas de soucis non plus, l’hôtel Selina nous a gentiment reçu tous les soirs pour nous fournir le service et depuis que nous avons l’électricité nous avons également la WiFi du généreux donateur l’Hotel Frontera
Pucon serait très agréable si les commerces et les restaurants étaient ouverts mais le covid 19 est passé par là et comme en France, les magasins sont fermés pour la plupart car c’est l’hiver ici et comme les touristes sont inexistants, beaucoup ne prenne pas la peine de réouvrir et attendront certainement le printemps pour le faire.
Nous marchons donc entre 6 et 8 km par jours, en ville, au bord du lac en rond en carré en triangle et connaissons chaque rue, chaque chien errant et chaque détail de la ville.
Nous nous remontions le moral en se disant qu’au moins on faisait des économies puisque notre budget tournait à moins de 800 € / mois quand une douleur cardiaque m’a obligé à me rendre à l’hôpital de Temuco et à y dépenser environ 7000€ en examens médicaux hors de prix ici alors qu’en France je n’aurai rien payé. Ils s’ajoutent au 2000€ de billets d’avion que nous avions réglés pour rentrer en France en avril pendant 6 semaines et que nous ne récupèrerons sans doute jamais. C’est la vie.
Nous n’attendons plus qu’une chose maintenant c’est de pouvoir passer la frontière argentine pour enfin mettre le camion sur un bateau pour Anvers et de pouvoir rentrer en France
L’ile de Chiloé
C’est un lieu incontournable de la Patagonie chililenne. On y accède par un bac après 1/2h de traversée. A noter que nous avons payé 26700 à l’aller par une compagnie et 15500 au retour par une autre. Cherchez l’arnaque.
Un pont est apparemment en cours de construction.
L’ile mesure environ 200 km long sur 50 de large. Elle fut colonisée par les Jésuites dès 1553. Ils érigèrent environ 200 églises en bois dont Une centaine sont encore debout et 16 sont classées au Patrimoine mondial de l’humanité (PMH). On dit qu’il y pleut 222 jours par an, pas étonnant que l’on trouve sur l’ile de nombreux élevages d’escargots.
Nous aurons la chance de ne pas essuyer une seule goutte de pluie pendant toute la semaine.
Une seule route dessert l’ile et la circulation est assez importante. Notre première ville étape est Ancud. Nous trouvons refuge au mirador qui domine toute la ville après 1 km de forte grimpette sur un chemin caillouteux.
Petite ville sympa, avec un joli petit musée présentant toute les facettes de la ie locale. De là nous irons faire le tour de l’ile aux pingouins
Bonjour à tous,
Notre petite croisière est maintenant terminée. Elle nous a coupé du monde pendant 4 jours. En effet sur le bateau, pas de WiFi n’i d’internet.
Dépaysement garanti. Malheureusement, nous n’avons pas eu le beau temps que nous espérions.
Embarquement le soir à 21h et première nuit au port pendnat le chargement du bateau. Nous n’avons pas à nous occuper du transbordement , ce qui est plus un soucis qu’un soulagement. J’ai la chance de retrouver « le Vagabond » le lendemain matin sur le pont supérieur ou il pourra bénéficier pensais-je, du soleil pour recharger les batteries. En effet pour 3 jours, nous rechignions à vider le frigo et à l’arrêter.
Ushuaïa et ses environs
Ushuaïa, ville mythique s’il en est. Une fois passé le portique d’entrée dans la ville et faites les photos souvenirs, on continue la Route N° 3 pour entrer dans la ville proprement dite. Il faut le dire , je suis un peu déçu par ce que nous découvrons. Je m’attendais à un gros village, très rustique, avec des rues en terre. Un village du bout du monde quoi !
Pas du tout, nous découvrons un petite ville de province très touristique, avec port de commerce port de plaisance, port militaire, un aéroport international et tout le confort et les commodités que l’on peut attendre d’une ville moderne. Pas vraiment l’impression d’être au bout du monde si ce n’est les eaux grises et froides (5°C) de la baie, le ciel gris et froid et la température de l’air qui avoisine les 10°C à 15 h. Ici la température moyenne est de 0°C l’hiver et de 10°C l’été. Heureusement que nous sommes en plein été.
La ville est sympa, elle vit essentiellement du tourisme et des gros bateaux de croisières qui déversent chaque jours des milliers de touristes dans les rues pour quelques heures.
Nous bivouaquons sur le parking de l’aéroport qui domine la baie et la ville. L’endroit est calme et on ne peut guère trouver mieux. Nous n’avons ni eau courante, ni électricité mais nous n’en avons pas besoin et nous pouvons aller capter la WiFi dans l’aérogare distante de 100m. Le plein d’eau se fera sur le ponton du port de plaisance.
Punta Arenas,
C’est la capitale de la province Chilienne de la Patagonie. Grande ville avec ses avantages et ses inconvénients.
Ici comme la ville est très touristique on trouve à peu près tout ce que l’on veut. Il y a même un immense complexe commercial en « duty free ».
Je ne suis pas du tout sûr que les prix soient plus avantageux qu’ailleurs car les chiliens ont l’art et la manière de soutirer l’argent des touristes;
Rien n’est gratuit. Même pour faire le plein d’eau il faut quelquefois négocier.
Personnellement, je ne paie pas pour l’eau surtout dans des provinces comme celles ci qui en regorge.
En parlant d’eau certains se demandent peut être comment nous faisons pour l’eau. En général on fait le plein dans les stations services, sinon à tous les endroits ou l’on trouve un robinet disponible et en dernier recours en demandant si il est possible de remplir son jerrycan de 20 L chez un particulier. Souvent aussi les gens qui viennent essayer de discuter avec nous nous le propose. Pour l’eau à boire, quand elle est potable au robinet on fait 10 Litres de réserve , quand elle ne l’est pas on filtre l’eau du réservoir avec un filtre Katadyn. C’est un peu fastidieux mais ça muscle les bras et depuis le canada nous n’avons pas eu une seule gastro donc elle est sans doute correctement filtrée.
Après deux jours à Punta Arenas, nous allons visiter le Fort Bulnes à l’extrême sud du Chili, situé à 50 Km par une route superbe qui ondule et serpente au bord de l’eau. Nous visitons également un musée maritime ou les maquettes sont échelle 1 . Nous pouvons constater que du temps de Magellan, il fallait être vraiment courageux pour traverser l’atlantique et découvrir le monde. Rien à voir avec nous.